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Canal+/TF1 : TF1 veut porter plainte, l’Arcom en médiateur, Molotov prend position

Canal+/TF1 : TF1 veut porter plainte, l’Arcom en médiateur, Molotov prend position
Le conflit entre TF1 et le groupe Canal+ qui a renoncé à diffuser ses chaînes après un différend commercial semble s’enliser. 
 
Du coté de la filiale de Vivendi, on assure que TF1 était trop gourmand dans la renégociation du contrat, conclu fin 2018 après le premier conflit et qui s’est achevé le 31 août : « s’ils étaient venus en disant ‘Vous allez payer la même chose pour les prochaines années+, on aurait accepté. Le problème, c’est qu’ils demandent une augmentation de 50% ».
 
Côté TF1, on estime que c’est Canal+ qui n’a « pas souhaité conclure un nouvel accord », alors que d’autres « ont été trouvés ces dernières années avec tous les opérateurs ».
« Ce sont les mêmes contrats » avec les opérateurs Orange, Free, SFR, Bouygues Télécom, a martelé hier sur franceinfo le secrétaire général de TF1, Didier Casas, en jugeant « tout à fait fantaisiste » le chiffre de +50% d’augmentation.
La chaîne du groupe Bouygues assure que la coupure l’a déjà pénalisé en termes d’audience: « On a un impact de l’ordre de 10 à 15% sur les journées de vendredi et samedi ».
« On réfléchit sérieusement à la suite à donner compte tenu du préjudice subi », glisse-t-on chez TF1, selon qui la distribution via Canal+ représente plus de 12% de l’audience du groupe.
Côté Canal, on juge que TF1 veut « toucher sur tous les tableaux : avoir les avantages d’être en clair et en même temps toucher de l’argent comme une chaîne payante ».
Dans une lettre adressée vendredi au président du directoire de Canal+ Maxime Saada, la ministre de la Culture Rima Abdul Malak a demandé au groupe de rétablir la diffusion des chaînes de TF1 sur son offre satellite TNT Sat.
 
« La loi n’impose pas d’obligation de reprise d’un signal, celle-ci ayant vocation à faire l’objet d’un accord commercial entre les parties. De même, un diffuseur est en droit de demander une rémunération pour la distribution de son signal », a précisé l’Arcom (ex-CSA) à l’AFP hier.
« La loi n’offre donc pas d’outil au régulateur pour contraindre l’une des parties, mais est en relation constante avec les deux parties pour identifier une voie de sortie au litige », a poursuivi l’institution présidée par Roch-Olivier Maistre.
 
De son côté, Molotov a pris position contre le groupe TF1. La plateforme « partage les préocupations qu’exprime le groupe Canal+ » notamment « des programmes en replays du groupe TF1, à ce jour inaccessibles aux utilisateurs de Molotov depuis plusieurs mois ».
Le communiqué s’en prend aux « conditions techniques, aussi dénoncées par le groupe Canal+, consistant en la demande d’un accès au service app to app, obligeant ainsi les utilisateurs de Molotov à télécharger l’application MyTF1 pour accéder aux programmes des chaînes du groupe ». Ajoutant que les « conditions financières de nature à avoir un impact direct sur le prix supporté par le public, ce qui soulève des interrogations s’agissant de chaînes gratuites ». Molotov en appelle aux pouvoirs publics, à l’Autorité de la concurrence ainsin qu’à l’Arcom.
 

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