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France TV, TF1 et M6 ont soumis leur projet Salto à l’Autorité de la concurrence

France TV, TF1 et M6 ont soumis leur projet Salto à l’Autorité de la concurrence
Les groupes France Télévisions, TF1 et M6 ont soumis officiellement leur projet de plateforme vidéo commune, Salto, à l’Autorité de la concurrence pour qu’elle l’examine, a-t-on appris lundi. L’opération envisagée, qui passera par la création d’une société détenue en commun par les trois groupes de télévision, a été notifiée le 17 juin à l’Autorité de la concurrence, peut-on lire sur le site de cette dernière.
Cette alliance inédite entre France Télévisions, TF1 et M6, annoncée il y a un an, doit donner naissance à une plateforme en ligne commune et sur abonnement, proposant les flux de leurs chaînes en direct, leurs programmes en rattrapage, ainsi que des services de vidéos à la demande.
Comme le souligne la publication spécialisée «La lettre A», qui a annoncé ce dépôt, l’Autorité de la concurrence a 25 jours ouvrés à compter de cette notification pour rendre son verdict, soit jusqu’au 19 juillet, si elle se contente d’une enquête rapide. Si elle juge qu’un examen approfondi est nécessaire, elle disposera d’un délai supplémentaire (jusqu’à 65 jours ouvrés) pour se prononcer.
L’Autorité devrait a priori voir ce projet d’un bon oeil. En février, elle avait appelé dans un rapport à desserrer le carcan réglementaire qui entrave les activités des chaînes françaises (comme l’interdiction de diffuser des films certains soirs ou l’interdiction de diffuser des publicités dans certains domaines), estimant qu’il les empêchaient de lutter à armes égales avec les plateformes en ligne comme Netflix et Amazon.
Mais sa présidente, Isabelle de Silva, avait prévenu à l’époque que l’examen du dossier se chiffrerait a priori «en mois» vu sa complexité, tout en assurant vouloir le traiter «aussi rapidement que possible, comme on le fait avec tous les dossiers stratégiques dont on sait que les acteurs attendent les décisions avec beaucoup d’impatience».
Les tiers concernés par cette opération ont jusqu’au 12 juillet pour remettre leurs observations à l’Autorité de la concurrence.
Fin mars, la Commission européenne avait décidé de transmettre le dossier au régulateur français de la Concurrence, estimant qu’il était mieux placé qu’elle pour étudier ce projet.
Il s’agit d’une démarche sans précédent pour France Télévisions, TF1 et M6, trois groupes aux statuts différents (deux privés et un public) et qui se battent entre eux au quotidien pour capter les téléspectateurs.
Avec cette union sacrée, la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte et ses homologues Gilles Pélisson (TF1) et Nicolas de Tavernost (M6) prennent le taureau par les cornes face à la concurrence fulgurante de Netflix et d’Amazon, les géants américains de la vidéo en ligne.
(Avec AFP)

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