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La nomination d’Anne Grand d’Esnon au CSA entérinée à l’Assemblée nationale

La nomination d’Anne Grand d’Esnon au CSA entérinée à l’Assemblée nationale
La commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale a validé mardi la nomination d’Anne Grand d’Esnon, directrice chez France Télévisions, au Conseil supérieur de l’Audiovisuel (CSA) pour remplacer l’ancienne responsable de l’AFP Michèle Léridon, décédée brutalement en mai. 
La nomination d’Anne Grand d’Esnon, actuelle directrice de la réglementation, de la déontologie et du pluralisme à France Télévisions, a été approuvée à l’unanimité, au-delà de la majorité des 3/5e requise. 
La nouvelle membre du collège du CSA avait été proposée par le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand pour succéder à Michèle Léridon, ex-directrice de l’information de l’Agence France-Presse, décédée au début du mois de mai.
Mme Grand d’Esnon, qui a réalisé l’essentiel de sa carrière dans l’audiovisuel public, siègera au CSA jusqu’en janvier 2025, terme prévu du mandat initial de Mme Léridon.
Elle reprendra les rênes du groupe de travail du CSA chargé notamment du pluralisme et de la déontologie des programmes audiovisuels. 
Revendiquant une «expertise en matière de pluralisme», reposant «avant tout sur l’équilibre des temps de paroles», Mme Grand d’Esnon a fait valoir «son expérience de terrain» qui «pourrait être précieuse pour le CSA, notamment dans le contexte des importantes échéances électorales à venir». 
«L’émergence assez récente de médias audiovisuels d’opinion, inspirés de modèles étrangers mais nouveaux dans le paysage audiovisuel français, pose de réelles questions à la fois aux législateurs et au régulateur qu’est le CSA», a-t-elle relevé. «La frontière peut être ténue entre une information et l’expression d’une sensibilité ou d’un courant d’opinion».
«Le CSA est garant de notre liberté de communiquer en France : sans régulation il n’y a pas de liberté et c’est un bien précieux qu’il faut préserver dans notre démocratie», a-t-elle défendu devant la commission. 
Toutefois, «une régulation efficace ne peut consister uniquement en une vision verticale des choses en imposant les règles du jeu. Au contraire ces règles doivent se construire en impliquant l’ensemble des acteurs dans un dialogue constant avec eux pour proposer des solutions adaptées à tous», a-t-elle aussi dit.
Le collège du CSA comprend en tout sept membres dont le président, actuellement Roch-Olivier Maistre, nommé sur proposition du président de la République, et six conseillers nommés par les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale.
Les conseillers, dont le mandat est d’une durée de six ans, sont renouvelés par tiers tous les deux ans.
(Avec AFP)
 

 

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