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Le secteur de la captation sportive à l’épreuve

Le secteur de la captation sportive à l’épreuve
Activité très florissante jusqu’à une période récente, la captation d’événements sportifs est rentrée dans une phase difficile, et la crise sanitaire pourrait favoriser les prestations automatisées au détriment de la qualité des retransmissions, d’après une étude publiée jeudi par le CSA.   
Cette étude met en lumière les enjeux de ce secteur peu connu du grand public, avec des entreprises qui jouent dans la plupart des cas les intermédiaires entre les organisateurs de compétitions et les chaînes de télévision pour filmer et retransmettre les compétitions.  
«Ces prestataires techniques sont un maillon de la chaîne dont on ne parle pas assez, alors qu’ils jouent eux aussi un rôle essentiel», commente à l’AFP Nathalie Sonnac, membre du CSA et présidente de son groupe de travail dédié aux télévisions.   
«Il y a eu une évolution de la demande assez remarquable, avec une augmentation depuis 2010 du volume de programmes sportifs qui a été multiplié par 5 sur les chaînes gratuites et par 2 sur les chaînes payantes, mais à partir de 2019, on constate une évolution de ce paysage, avec d’un côté plusieurs chaînes sportives qui ont cessé d’émettre, et de l’autre l’arrivée d’un nouvel acteur, Mediapro», résume-t-elle.   
Et la crise actuelle a mis dans une situation difficile les acteurs du secteur. «La crise sanitaire a provoqué un coup d’arrêt imprévisible pour le monde sportif, et ça a une incidence immédiate sur tout l’écosystème», prévient Mme Sonnac.   
Selon l’étude, cette crise pourrait accroître le recours à des systèmes de captation à distance, voire entièrement automatisés, avec le risque de perdre au niveau du spectacle proposé aux téléspectateurs.   
Dans ce contexte, «le CSA est à l’écoute des uns et des autres, et relaye les besoins qui s’expriment, comme c’est le cas pour l’ensemble de l’audiovisuel, et s’assure qu’ils ne soient pas oubliés» dans les aides mises en place par le gouvernement, assure Nathalie Sonnac.   
Le bon rétablissement du secteur est d’autant plus nécessaire que les Jeux olympiques de Paris 2024 se profilent à l’horizon, et pourraient offrir une vitrine pour l’audiovisuel français.
«Pour Paris 2024, c’est important que nos acteurs français soient remis d’aplomb, non seulement les grands prestataires mais aussi la myriade de petites entreprises qui participent à la captation du sport, et qui représentent des emplois, du savoir-faire et de la technique de haut niveau», avance Mme Sonnac.
(Avec AFP)

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