Planète+ souhaite que son passage en TNT gratuite s’effectue conjointement avec les autres chaînes candidates
Après LCI le 7 mai (voir archive) et Paris Première le 19 mai (voir archive), le CSA recevait hier les dirigeants du groupe Canal+ en audition publique, dans le cadre de la demande de passage en TNT gratuite de Planète+.
Pour autant, Rodolphe Belmer, Directeur général du groupe Canal+, a précisé en introduction que «le marché de la publicité sur les chaînes gratuites mais aussi le marché de la télévision payante ne peuvent pas supporter aujourd’hui un surcroît de chaînes gratuites sur la TNT (…/…) mais dans l’hypothèse où Paris Première ou LCI passerait en offre gratuite, on ne pourrait plus vendre le mini-pack de TNT payante et il faudrait passer Planète+ en mode gratuit». Il a évoqué une autre raison, plus prosaïque : la chaîne est engagée dans un contrat de diffusion TNT jusqu’en 2019.
«Planète+ est légitime sur le gratuit, c’est la chaîne de référence du documentaire et ce genre est un segment sous représenté à la télévision, pour lequel il y a un gros appétit des téléspectateurs et sur lequel on constate une élasticité de l’audience à l’offre. Plus il y a de chaînes sur ce genre plus les gens regardent des documentaires, alors que pour d’autres genres (séries, information) l’offre se cannibalise entre les chaînes», a argumenté Rodolphe Belmer. Il estime que Planète+ serait un ajout éditorial à la TNT gratuite avec un positionnement de «chaîne du documentaire d’auteurs français».
Il prévoit 2,5% de part d’audience cumulée pour le segment documentaire composé des chaînes RMC Découverte (1,5%) et Planète+ (1%) en 2020, avec des «structures d’audience différentes» et un «poids prépondérant pour RMC Découverte du fait de son antériorité et de sa ligne éditoriale à visée plus large».
Avec un ciblage «marqué 25-49 ans et CSP+, et cohérent avec le dispositif commercial actuel de Canal+ Régie», la chaîne vise à terme un chiffre d’affaires de 33 Millions d’euros soit environ 1% du marché publicitaire.
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