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Protection des données : plus de 95 000 plaintes dans l’UE en huit mois

Protection des données : plus de 95 000 plaintes dans l’UE en huit mois
Plus de 95 000 plaintes ont été déposées dans les pays de l’UE depuis l’entrée en vigueur en mai 2018 du RGPD selon des chiffres publiés vendredi par la Commission européenne. Ces plaintes ont déjà débouché sur trois sanctions financières selon l’exécutif européen, dont l’amende record de 50 millions d’euros infligée lundi en France au géant américain Google (qui a décidé de faire appel), pour ne pas suffisamment informer ses utilisateurs sur l’exploitation de leurs données.
Il s’agit des premières conséquences concrètes de l’entrée en vigueur le 25 mai 2018 du «Règlement général sur la protection des données» (RGPD), dans un contexte de scandale planétaire provoqué par les négligences de Facebook, le réseau social américain dirigé par Mark Zuckerberg.
«Nous sommes fiers d’avoir mis en place les règles de protection des données les plus strictes et les plus modernes au monde, qui sont en passe de devenir une norme universelle», se sont réjouis vendredi quatre commissaires européens, Frans Timmermans, Andrus Ansip, Vera Jourova et Mariya Gabriel.
«Ce qui est en jeu, c’est non seulement la protection de notre vie privée, mais aussi la protection de nos démocraties et la durabilité de nos économies fondées sur les données», ont-ils estimé, dans un communiqué commun publié en amont de la «Journée européenne de la protection des données», le 28 janvier.
«Nous attendons des cinq États membres qui ne l’ont pas encore fait qu’ils adaptent leur cadre juridique aux nouvelles règles établies à l’échelle de l’UE dans les meilleurs délais», ont toutefois regretté les commissaires européens, sans nommer les États membres en question.
Il s’agit de la Bulgarie, de la République tchèque, du Portugal, de la Slovénie et de la Grèce, a indiqué à l’AFP une source européenne, tout en soulignant que cela n’empêchait pas l’application des nouvelles règles dans les pays en question.
Le RGPD impose notamment à toute entreprise, sur Internet ou non, de demander un «consentement explicite et positif» pour utiliser des données personnelles collectées ou traitées dans l’UE.
Il donne aussi aux citoyens le «droit de savoir» quand leurs données sont piratées, comme lors de la fuite massive subie par la société Uber en 2016.
Environ 41 000 «fuites de données» ont ainsi été signalées par des entreprises aux autorités compétentes depuis mai 2018, selon les chiffres de la Commission.
En cas de non-respect des règles, les entreprises s’exposent à des sanctions pouvant atteindre jusqu’à 4% de leur chiffre d’affaires annuel mondial.
(Avec AFP)

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