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Rodolphe Belmer arrive pour « réinventer TF1 »

Rodolphe Belmer arrive pour « réinventer TF1 »

Rodolphe Belmer est nommé ce jeudi à la tête du Groupe TF1 avec la mission de faire entrer le groupe dans une nouvelle ère, après l’échec de la fusion avec M6 et face à la concurrence grandissante des plateformes de streaming.

Une arrivée prévue en deux temps : Rodolphe Belmer, 53 ans, ancien dirigeant de Canal+ et d’Eutelsat, sera d’abord proposé comme directeur général lors d’un conseil d’administration ce jeudi, puis comme PDG à partir du 13 février 2023, pour remplacer Gilles Pélisson, en poste depuis 2016.

« Nous saurons (…) répondre aux multiples enjeux du nouveau monde des médias et ouvrir au groupe TF1 de nouvelles perspectives de développement et de croissance à l’ère » du numérique, avait assuré le nouveau DG dans le communiqué de TF1.

Cet homme au look sage et aux petites lunettes rondes a l’avantage de parfaitement connaître l’univers du streaming vidéo. Il siégeait depuis 2018 au conseil d’administration de Netflix, poste dont il vient de démissionner en raison de sa prise de fonctions à TF1.

« Quand il parle des médias, il parle de façon enflammée, passionnée », explique Bertrand Meunier, président du conseil d’administration du groupe informatique Atos, dont M. Belmer a été directeur général jusqu’à juillet.

C’est surtout à Canal+ que son nom reste attaché : il en a été le directeur général, c’est-à-dire le numéro 2, à partir de 2003, avant de devenir directeur général de l’ensemble du groupe en 2012.

Alors qu’il était cité comme possible successeur du numéro 1 de l’époque Bertrand Méheut, M. Belmer avait été limogé de Canal à l’été 2015. Cela avait été vu comme une reprise en main de la chaîne cryptée par le milliardaire Vincent Bolloré, propriétaire de Canal via le groupe Vivendi.

Sous l’impulsion de M. Belmer, Canal avait insisté sur les créations de séries originales et ambitieuses, dont « Les Revenants » ou « Engrenages ».

Le dirigeant avait également mis l’accent sur l’identité historique de la chaîne, qui s’était un peu perdue, en installant notamment en 2004 l’émission en clair « Le grand journal » (d’abord présentée par Michel Denisot), très inspirée de l’émission culte « Nulle part ailleurs ».

Au sein du groupe TF1, détenu par Bouygues, M. Belmer va d’ailleurs retrouver des figures du Canal+ pré-Bolloré : Yann Barthès, à la tête de « Quotidien » sur TMC après avoir longtemps présenté « Le petit journal » sur Canal, Alain Chabat, qui animera bientôt sur TF1 une émission de deuxième partie de soirée, ou, côté dirigeants, Ara Aprikian, directeur général adjoint des contenus.

Sur son bureau, il trouvera le conflit autour de la distribution des chaînes de TF1 par Canal+.

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